Feu Verre sur Terre

Les composantes d’une réussite

par Daniel Charest

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Daniel Charest

Professeur à l'école des arts visuels et médiatiques, UQAM

Biographie

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L’École Prévost de la Commission scolaire du Nord a mérité, le Prix Essor Éducation artistique 2012, pour son projet artistique Feu Verre sur Terre [1], un exemple de complémentarité entre un enseignant de 6e année et une artiste. Yanik Bourque et Caroline Hébert auraient pu abandonner plusieurs fois durant leur parcours. Ils prouvent que la réussite repose aussi sur une valeur à promouvoir : la persévérance.

L’intention première de Yanik était de donner la parole aux jeunes de son école, de leur permettre d’identifier leurs valeurs et de les présenter sous forme d’une production en arts visuels. Le projet en arts plastiques consistait à réaliser une murale en vitrail dans un endroit prédéterminé : le gymnase. Quel beau prétexe que de modifier le paysage visuel d’un local fréquenté par tous les élèves. Son idée ? Réaliser des vitraux sur les  carreaux de verre cintrant le haut des murs du gymnase de l’école Prévost en y associant 340 élèves. Pour ce faire, Yanik s’est associé une ressource compétente en la matière, Caroline Hébert artiste verrière avec qui il a identifié. Les défis techniques, stratégiques et pédagogiques. Imaginons le nombre d’heures de préparation consacrées à la recherche, pour vendre l’idée aux divers partenaires des instances décisionnelles et consultatives de l’école et de la commission scolaire. Promouvoir un projet c’est aussi recueillir des fonds, trouver des commanditaires [2], rechercher des subventions, informer, impliquer les élèves  et les enseignants dans le processus de création. Enfin c’est initier les élèves à un type d’intervention architecturale, au travail des artistes, au projet du 1% notamment, en partageant des idées sur une thématique à développer.

C’est amener, concrètement, des élèves du primaire à construire un paysage visuel cohérent en collaboration avec leur enseignant et une artiste de leur région et s’engager dans un processus de création collectif. Les élèves  se sont donc investis dans l’étape de préparation en réalisant des croquis des croquis en préparation de l’étape de réalisation de morceaux de verre colorés. Et puis arrive un blocage majeur qui engendra une réorientation du projet de verrière. Le gymnase n’est plus un lieu accessible pour ce type d’intervention. La commission scolaire préfère sécuriser le gymnase en retenant une autre option de rénovation. L’installation de carreaux de verre ne serait pas assez sécuritaire et trop onéreuse. L’artiste et l’enseignant, après avoir essuyé ce coup dur doivent se remobiliser, contacter tous les intervenants et les participants, revoir l’ensemble du projet et choisir un nouveau lieu d’implantation. Ce sera sur la façade de l’immeuble abritant un organisme à caractère social et artistique, Ici par les arts de St-Jérôme, que sera installée la murale de verre, une œuvre intitulée Feu Verre Sur Terre. Cette immense verrière de 3 mètres de large sur 12 mètres de haut, est devenue un symbole de ténacité et de réussite pour les 342 élèves qui y ont contribué. Assemblée, cette immense mosaïque est une représentation graphique des valeurs qu’ont exprimées les élèves que sont la paix et l’amour de la nature.

Yanik et Caroline seront du même équipage pour le prochain projet de création intitulé la Rencontre, une verrière qui devrait être réalisée à partir d’une réalité régionale : la violence à l’école.

[1] Voir article de l’AQÉSAP dans Vie des arts (no. 230).

[2] Le projet Feu Verre sur Terre n’aurait pu avoir lieu sans l’aide précieuse des collaborateurs financiers suivants : le Fond des Laurentides en art, la CRÉ des Laurentides et le Forum Jeunesse, la Caisse Populaire de Saint-Jérôme, le CLD de la Rivière-du-Nord, le député de Prévost.

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